Soft skills - Késako ? Pourquoi les développer dès l’enfance ?
Les recruteurs se les arrachent, certains n’ont même plus que ça à la bouche. Pourtant en France, nos écoles ne semblent pas vraiment s’y intéresser. Vous voulez comprendre ce que sont les soft skills et savoir comment aider vos enfants à les développer ? Ça tombe bien, on vous explique tout.
Qu’est-ce que c’est les soft skills ?
Soft skills par-ci, soft skills par là... Pour commencer, c’est presque imprononçable. Et puis on se demande bien ce que ça peut vouloir dire. Surtout que si tout le monde en parle, c’est que ça doit être important.
Donc si on se contente de traduire littéralement, "soft skills" veut dire "compétences douces", en opposition aux "hard skills", qu’on traduit donc par "compétences dures". En réalité, il s’agirait plutôt de compétences comportementales.
Vous avez d’un côté les compétences techniques, professionnelles. Tout ce qui s’apprend dans les formations traditionnelles, comme la maitrise d’un outil, d’une méthode, ou encore l’apprentissage d’une langue. En bref, c'est tout ce qui le savoir-faire.
Et de l’autre côté, il y a le reste. Ce que certains pensent être inné et naturel, ou que d’autre jugent secondaire : le savoir-être. Créativité ou l'intelligence créative, confiance en soi, curiosité, ouverture d’esprit, intelligence émotionnelle, etc. Il y en a des dizaines et elles sont tellement importantes qu’il arrive même à nos voisins anglo-saxons de les appeler "life skills" ou, "compétences de vie".
D’accord, mais ça sert à quoi exactement ?
On pourrait résumer grossièrement les soft skills à tout ce qui différencie l’homme de la machine. Et dans le contexte actuel, c’est sans doute le meilleur avantage concurrentiel que l’on puisse avoir.
Le monde est en pleine transformation, nos modes de vie, nos façons d’échanger, de nous déplacer... Tout évolue. Et notre manière de travailler est, elle aussi, en pleine métamorphose. Les postes d’aujourd’hui auront sans doute disparu demain.
Une entreprise d’envergure mondiale, spécialisée dans les nouvelles technologies, a étudié ce phénomène. Elle a annoncé dans un rapport que 85 % des métiers de 2030 n’ existaient pas encore. Les raisons de tout cela ? Le développement incessant de la robotisation et de l'intelligence artificielle. L’être humain tente d’automatiser et d’industrialiser toutes les tâches qu’il trouve désagréables. Or, il s’avère que nombre d’entre elles génèrent des emplois, qui par la force des choses sont voués à disparaître. Les seuls métiers qui resteront irremplaçables sont ceux qui nécessiteront une maîtrise de ces compétences comportementales.
Bien entendu, ces compétences ont en réalité un spectre d’utilisation autrement plus vaste que le seul monde du travail. De façon générale, ces compétences de vie permettent de... (roulement de tambour) ...vivre mieux ! Et oui, elles aident à la résolution des problèmes les plus élémentaires, comme les plus complexes, elles favorisent et facilitent l’interaction sociale, développent l’indépendance, l’autonomie, l'adaptabilité... La vie, donc.
Bon et concrètement, il faut développer lesquelles ?
Elles sont toutes importantes ! À l’inverse du BAC, il n’y a pas de coefficient pour pondérer les matières afin de savoir sur quoi on pourrait éventuellement faire l'impasse.
En revanche, certaines reviennent en permanence et même chez les cabinets de recrutement. Petit tour d’horizon des soft skills qui ont le vent en poupe selon une étude publiée l’année dernière par le réseau social professionnel numéro 1, Linkedin.
La créativité
"Mais pas besoin d’être créatif pour faire ce métier !" Je vous arrête tout de suite. Être créatif, ce n’est pas seulement être féru d’aquarelles ou inscrit au cours de sculpture en argile du mercredi.
Le créatif, c’est celui qui sait imaginer, concevoir, visualiser, se projeter, etc. Le créatif peut devenir moteur dans tous les métiers du monde s’il sait comment mettre cette compétence au service de son activité. Elle est même au coeur de la résolution des problèmes : appréhender un nouvel obstacle qui sort du schéma classique demande de l’imagination.
La curiosité
La curiosité n'est pas un "vilain défaut". C'est bien la curiosité qui nous pousse à apprendre de nouvelles choses. La curiosité est un désir de connaissances. En liant le plaisir et le travail, elle facilite l'apprentissage.
La curiosité est une capacité qui nous pousse à chercher plus loin avec toujours ce désir de comprendre comment les choses fonctionnent. Plus on est curieux, plus on connaît de choses, plus on est capable de lier ces choses entre elles, donc créer et inventer. La curiosité alimente donc la créativité.
Professionnellement aussi, le curieux s’épanouira. Ce sont les curieux qui entreprennent, inventent et transforment. Car si le monde du travail n’a commencé que récemment à en prendre conscience, les plus grands esprits de ce monde n’en ont eux jamais douté. Pour preuve, Albert Einstein expliquait : "Je n'ai aucun talent particulier. Je suis seulement passionnément curieux." De quoi mettre tout le monde d’accord.
Je n'ai aucun talent particulier. Je suis seulement passionnément curieux.
Albert Einstein
La persuasion
Là encore, il n’est pas seulement question d’être capable de vendre du sable à un Touareg. Être persuasif, c’est surtout savoir défendre ses idées, les confronter. C’est également savoir motiver une équipe, prendre position dans un groupe, dans une réunion. Cela passe par une bonne connaissance de ses capacités, de son caractère, de ses limites, etc. Et de tout cela découlera la primordiale confiance en soi, qui fait défaut à tellement d’entre nous.
La collaboration
Si nous sommes naturellement confrontés au travail d’équipe durant notre parcours scolaire, la collaboration reste malgré tout une aptitude qui repose sur divers facteurs. Notamment l’empathie, et plus généralement l’intelligence émotionnelle, est nécessaire à la compréhension des subtilités sociales. Et les projets toujours plus complexes et mondialisés auxquels le monde nous confronte demandent de plus en plus de collaboration.
L’adaptabilité
Nos jeunes actifs fraîchement diplômés cumulent en quelques années une plus grande variété de postes et d’entreprises que certains de leurs aînés ne l’ont fait en une vie. Des start-ups lèvent des milliards du jour au lendemain et multiplient par dix leurs effectifs, transformant instantanément leur fonctionnement. Et les fusions, acquisitions et autres rachats successifs apportent également leur grain de sel à cet insatiable mouvement. Plus que jamais, il faut être adaptable. Vous devez savoir évoluer en un instant et changer d’environnement ou de missions lorsqu’on vous le demande.
Et comment on les développe ?
Nous vous le disions un peu plus haut, ces compétences se développent tout au long de la vie. Bien que certains puissent y être naturellement prédisposés, tout le monde peut les développer. Car c’est surtout votre environnement, votre cadre de vie et les expériences que vous traverserez qui vous y amèneront.
Malgré tout, le cerveau humain fonctionne de telle façon qu’il est plus aisé d’apprendre quelque chose, comme une langue, un sport, ou une compétence quelconque, lorsque l’on y est initié au plus jeune âge.
En fin de compte, les compétences "comportementales" s’apprennent exactement comme n’importe quelle autre.
Ainsi, un enfant chez qui l’on aura encouragé le développement de ces compétences comportementales pourra alors s’éveiller et se réaliser avec bien plus de facilité dans sa vie future.
Cela passe par une stimulation de ses sens, une grande ouverture d’esprit et l’organisation d’une multitude d’activités.
Malheureusement, notre système éducatif semble n’avoir absolument pas pris ce train en marche. Il dénote même certaines réticences concernant l’idée de mettre ces compétences au centre de ses priorités.
Il nous incombe alors la responsabilité de prendre en charge cet aspect de la vie de nos enfants. Or, cela demande des connaissances et des ressources dont tout le monde ne dispose pas.
C’est pourquoi Brainy-Club organise des ateliers pour les enfants entre 5 et 12 ans dont l’objectif premier est d’aider les plus jeunes à faire éclore et grandir en eux ces fameuses soft skills : créativité, curiosité, confiance en soi, résolution de problème....